Norvège - Yougoslavie (détail)
Milosevic à nouveau décisif
Contrairement à ce qui s'était passé les jours précédents, dans les autres groupes, la deuxième journée du groupe C n'a qualifié aucune équipe pour les quarts de finale dimanche soir. Seuls vainqueurs de la première journée, les Norvégiens se sont, en effet, inclinés contre la Yougoslavie. Celle-ci prend la tête du groupe devant son adversaire du jour et l'Espagne, qui est venue à bout de la Slovénie.
À Amsterdam, en début de soirée, on crut que l'Espagne allait, enfin, montrer son vrai visage. Dès la 4e minute, Raul ouvrit effectivement le score, d'une superbe frappe du pied gauche. Las! la domination des hommes de Camacho ne dura qu'un petit quart d'heure, leur jeu redevenant ensuite aussi pauvre et stéréotypé que lors de leur défaite contre la Norvège. Les Slovènes, alors, reprirent leurs esprits, à l'image d'un Mladen Rudonja intenable sur son flanc gauche. C'est d'ailleurs le Trudonnaire qui, en deuxième mi-temps, offrit à Zlatko Zahovic son troisième but du tournoi, ravivant ainsi les rêves les plus fous de son entraîneur, Srecko Katanec. L'illusion ne dura cependant que soixante secondes. Sur la remise en jeu, les Espagnols, en effet, reprirent l'avantage. C'est Etxebarria qui crucifia une deuxième fois Dabanovic, concluant un travail remarquable de Gaizka Mendieta et donnant au score son allure définitive.
À Sclessin, la Norvège espérait bien tirer profit de ce résultat et décrocher son ticket pour les quarts de finale. Mais comme les Slovènes dans le match précédent, les Nordiques se firent prendre à froid par une Yougoslavie entreprenante et bien organisée. On ne jouait en effet que depuis sept minutes quand Milosevic, déjà décisif contre la Slovénie, dévia légèrement un coup franc botté par Dragan Stojkovic. Ce fut le seul but d'une rencontre pourtant riches en occasions.
Avec, respectivement, 4, 3, 3 et 1 point(s) à leur actif, la Yougoslavie, la Norvège, l'Espagne et la Slovénie peuvent encore espérer le meilleur comme redouter le pire dans cet Euro. Mais sur ce que chacune d'entre ces équipes a montré jusqu'ici, on pourrait bien voir disparaître un des grands favoris du tournoi le 21 juin prochain. L'Espagne, en effet, a beau s'être rassurée, elle n'a toujours pas séduit les observateurs...
K. B.
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